En 2018, le Comité des droits de l’Homme a décidé lors de sa 122ème session de suspendre le dialogue avec les autorités algériennes ainsi que la procédure de suivi, en raison de l’absence de coopération de la part de l’Algérie. Depuis, certaines victimes de disparitions forcées et leurs familles ont vu leur situation s’aggraver. La décision de suspendre la procédure de suivi prive les victimes de leur seule possible voie de recours, met en péril la lutte contre les disparitions forcées en Algérie et contribue à un phénomène de « sur-victimisation » et à l’impunité. C’est pourquoi REDRESS, MENA Rights Group, Alkarama, la Coordination nationale des familles de disparus, Mish’al et TRIAL International appellent urgemment le Comité à renouer le dialogue et à reprendre la procédure de suivi avec les autorités algériennes. Les manquements du gouvernement algérien à ses obligations conventionnelles doivent être dénoncés.